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Historique & Biographie

Paul "Bono" Hewson poussa son premier cri à Dublin, en Irlande. Ses parents, Iris et Bobby Hewson, l'élevèrent là-bas, en compagnie de son frère aîné, Norman. Décrit par son père comme un enfant très coquin, Paul se forgea une réputation d'étourdi, ce qui lui valut leur surnom ironique d' " Anté-Christ " de la part de sa famille et de ses amis. A l'âge de 15 ans, Paul traversa une épreuve très douloureuse : sa mère mourut d'une rupture d'anévrisme en assistant à l'enterrement de son propre père. Beaucoup de fans pensent que de cet événement tragique découle sa nature agitée et curieuse. A cette période, Paul se plongea dans la musique et la guitare en s'inspirant de groupes comme Patti Smith, Thin Lizzy, The Ramones et Television.

Au lycée, son bagou naturel et son sens dramatique lui permirent de participer à de nombreux cercles scolaires et de s'imprégner de divers courants artistiques. C'est aussi à cette période que Paul reçut son surnom. Il fut rebaptisé "Bono Vox" par son ami Guggi. C'était le nom d'un magasin d'audiophones sur O'Connell Street à Dublin. A l'école, Bono était très populaire et honnête. Il excellait en histoire, aux échecs et en art (il était très bon peintre). Ses nombreuses petites amies appréciaient particulièrement son romantisme et les mots doux qu'il susurrait… bien qu'il n'avait d'yeux que pour Alison Stewart qui parviendra à l'épouser.

Il se passionna aussi pour le théâtre, ce qui lui permit de monter de nombreuses fois sur scène afin de chanter. Un jour de 1976, il répondit à une annonce affichée au Mount Temple Comprehensive School de Dublin qui proposait de former un groupe. Le rendez-vous était au domicile d'un certain Larry Mullen Junior. Larry - batteur talentueux -, Dave Evans - guitariste prodigieux -, Adam Clayton - bassiste amateur mais aux tenues excentriques et au franc parler - et Bono - mauvais guitariste mais dont le charisme, les talents de parolier et la sensibilité en feront le leader du quatuor - formèrent un groupe qui deviendra l'un des plus grands de l'histoire du rock'n'roll.

Toutes ces caractéristiques permirent à la bande à Bono de gagner une renommée mondiale. Cependant, Bono s'est souvent étendu dans la presse sur son caractère " anti star " et sa volonté de devenir un grand chanteur. Certes, sa voix a évolué au cours des décennies : au début de leur carrière, il a une voix d'ado qui souligne sa révolte dans des albums comme "Boy" et "War". Puis, elle se transforma en une voix plus grave, plus rauque qui dénote à la fois sa passion et sa rage dans "The Unforgettable Fire", "The Joshua Tree" et "Rattle and Hum".

Non seulement, Bono a tenté de créer une harmonie au sein de son public à travers ses chansons mais il a aussi essayé de créer un lien physique avec ses fans. Ce fut notamment le cas lors du Live Aid Concert en 1985 où il sauta de la scène (par dessus les barrières de sécurité) afin d'y extirper une fan pour l'inviter à danser !! Parallèlement, Bono commença à s'engager de plus en plus pour des actions humanitaires ou même politiquement. En témoignent son voyage en Ethiopie, en 1985, l'engagement de U2 auprès d'Amnesty International, et même des chansons comme "Bullet the Blue Sky".

A la fin des années 80, les opinions et les interventions politiques du groupe menacèrent de les tourner en ridicule (Bono profitait souvent de ses concerts pour faire part de ses convictions politiques). On accusait alors Bono, et plus généralement U2, de n'être que de simples vendeurs d'idéaux, caricaturaux. Le groupe décida, en 1990, de se retirer à Berlin afin de trouver un nouveau son.

Avec l'aide du styliste Fintan Fitzgerald, Bono s'inventa le personnage de The Fly - cheveux noirs gominés, lunettes aux verres arrondis et surdimensionnés, vêtements moulants de cuir noir - qui apparaît sur l'album "Achtung Baby". Ce personnage - un mix de Jim Morrison et de Lou Reed - a donné suite à d'autres personnages qui apparurent sur scène au cours de la tournée Zoo TV : le Mirrorball Man, un hommage brillant aux télévangélistes du monde entier… et Mister MacPhisto, un croisement entre le diable et un Elvis vieillissant et mal en point sur la fin de sa vie à Las Vegas. Bono brisa ainsi à lui seul l'image que s'était forgé U2 dans la décennie précédente.

Bono a aussi témoigné de son don pour rendre hommage à d'autres célébrités. Il marqua ainsi l'entrée de Bob Marley au Rock'n'Roll Hall of Fame et rendu un hommage poignant à Frank Sinatra lors des Grammy Awards en 1994. Récemment, il réserva une entrée mémorable à Bruce Springsteen dans le Rock'n Roll Hall of Fame.

Malheureusement, les rigueurs de la tournée et la fatigue des concerts soir après soir ont littéralement épuisé le leader de U2… spécialement au cours de la gigantesque tournée PopMart de 1997. Ayant pris la mauvaise habitude d'avaler la fumée des cigares qu'il fumait lors de la tournée Zoo TV, Bono devint fumeur à temps complet entre deux concerts. Cette mauvaise habitude, combinée avec des problèmes de sinus, provoqua de gros dégâts sur sa voix comme en témoigne son extinction de voix au cours de plusieurs concerts et tout particulièrement lors du concert historique à Sarajevo. Après la tournée, il fut admis à l'hôpital afin d'y subir une petite intervention chirurgicale, assez pour le convaincre d'arrêter de fumer. Il fut d'autant plus convaincu que les médecins lui rabâchèrent les effets néfastes que la cigarette aurait sur sa voix. Après quelques semaines de convalescence, il retourna en studio pour enregistrer et chanter avec les autres membres du groupe ainsi que le chanteur soul Kirk Franklin et le rappeur Wyclef Jean.

En dehors de son activité de chanteur, Bono s'est engagé dans de nobles causes et rallia de nombreux artistes à sa cause. Récemment, il a lutté pour l'annulation de la dette dans les pays du Tiers-Monde en tant qu'ambassadeur du projet Jubilee 2000 et du NetAid. Il a reçu le prix Free your Mind aux MTV Awards qui se tenaient au Point Depot de Dublin en récompense de son engagement pour le Jubilee 2000. Après avoir reçu le prix des mains de Mick Jagger, le chanteur emblématique des Rolling Stones, il déclara avec humour : "ce prix ne va pas m'arranger."
Lorsqu'il ne se battait pas pour les pauvres, Bono a passé l'année 1999 à composer et chanter la musique du dernier film de Wim Wenders "The Million Dollar Hotel" (dont il a également écrit le scénario, aidé par le scénariste Nicholas Klein) avec en vedette Mel Gibson. Bono fera aussi une brève apparition dans le film. C'est son deuxième rôle après être apparu dans "Entropy", un petit film réalisé par Phil Joanou, aussi réalisateur de "Rattle & Hum".

Aujourd'hui, Bono compte parmi ses proches et amis certaines personnalités comme Brian Eno, Chris Martin, Julian Lennon, Sean Penn, Sting et Trudie Styler, Quincy Jones, Tina Turner, Bjork, l'ex-Président Clinton, Jack Nicholson, Mohammed "Mo" Sacirbey, l'ancien secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan, Frank and Barbara Sinatra, Bruce Springsteen, Salman Rushdie, David Bowie, Van Morrison, Sir Bob Geldof, Phil Joanou, Johnny Cash, Billy Corgan, William Gibson, et Muhammad Ali. Cependant, malgré ce style de vie très privilégié, Bono garde une nature généreuse et authentique qui surprend plus d'un fan et plus d'un ami… le genre de personne capable de s'arrêter dans la rue pour discuter musique avec ses fans ou encore faisant don d'argent à des sans-abri.
Enfin, il continue tranquillement sa vie avec Ali, sa femme et amie d'enfance, et leurs quatre enfants entre Dublin et New York où leurs deux filles ont fait leurs études. Entre deux tournées, Bono n'oublie pas son engagement envers l'Afrique et multiplie les rencontres et les déplacements au nom des mouvements qu'il a créé : ONE Campaign, (RED), et défend avec Ali le développement économique sur le continent africain avec la création de la marque de vêtements EDUN.