Bono parle de la situation en Somalie
Bono parle de la situation en Somalie
Voici quelques extraits de cet entretien, en commençant par les déclarations de K'naan :
Celui-ci a tenu à dire combien il est difficile pour lui comme pour tout Somalien, d'assister à cette situation d'immense urgence sans être en mesure de faire grand-chose. « Nous sommes un des peuples les plus novateurs et les plus capables de la planète. Nous sommes issus d'une tradition qui a contribué à la richesse de la terre ( ) et c'est très dur de voir ce peuple perdre sa dignité ». Mais « Comme le dit Bono, cette famine est notre Wake-up call ».
A la question d'Anderson Cooper soulignant que depuis 20 ans, beaucoup d'argent a déjà été donné à la Somalie : « Que dire aux gens pour les convaincre de donner encore ? ». Il répond : « Il y a une communauté globale à présent, et nous ne pouvons pas y échapper. Nous devons globaliser aussi notre humanité. Il est vrai qu'à force de voir des images négatives, les gens ont érigé des barricades autour de leur cur. Il faut passer ça et considérer juste des êtres humains qui ont besoin qu'on les aide ( ) Nous sommes un peuple qui tend les bras vers l'extérieur en espérant qu'on va se rendre compte de notre situation, et aussi nous aider à en finir avec ça et à changer notre destin ».
De son coté Bono trouve cette situation profondément « shocking and disgusting ». Il a vu notamment une émission de télévision tournée dans un hôpital où l'on expliquait que le programme alimentaire avait été épuisé en trois semaines et trouve cela incroyable : « Nous sommes au 21ème siècle ! La complexité de la situation ne doit pas nous exonérer de la responsabilité d'agir. Là est vraiment le message que je voudrais faire passer».
Pour lui, l'urgence absolue, c'est d'assurer le passage de l'aide humanitaire, quitte à organiser une sorte de «Peace conference» dans ce but. Et de demander aux gouvernements de tenir leurs engagements : « Nous avons été déçus par les Français, mais je suis sûr qu'ils vont finir par agir. En revanche, les Allemands ont versé 100 millions. Et le travail que nous faisons avec One au niveau des capitales européennes, c'est de demander aux gouvernements de tenir leurs promesses. C'est mon job, et c'est le job de tous ceux qui ont signé pour la campagne One ».
Lorsqu'Anderson Cooper lui parle des 600 000 enfants menacés de mourir de faim, en lui disant que les chiffres sont tellement énormes qu'ils devraient faire la une des journaux tous les jours, Bono répond :
« 30 000 enfants sont déjà morts ces derniers mois. Les gens préfèrent regarder à la télé ceux qui se battent contre la police à Londres que regarder les somaliens qui se battent pour leur vie. Ils regardent les cours de la Bourse dégringoler alors que c'est leur propre sens des valeurs qui est en train de s'effondrer.
J'ai quatre enfants et rien ne me tient plus à cur qu'eux : ni mon groupe, ni ma maison, ni rien. Perdre ses enfants, qu'y a-t-il de pire ? Et les Somaliens sont un peuple si élégant, si raffiné, ils ont un tel sens de la famille
J'ai entendu des histoires comme celle de ces femmes obligées d'abandonner leurs enfants morts sur le bord de la route pour aller mendier, ou encore obligées de choisir entre leurs enfants. Est-ce que vous pouvez imaginer ça ? "Je dois laisser celui-ci : il semble être le plus faible... ou elle semble la plus faible. Je prends celui-ci..."
Tout cela n'est plus possible. Ca doit s'arrêter.
Et ce ne sont pas nos intentions qui comptent, ce sont nos actions.
Nous sommes dans un moment qui définit ce que nous sommes vraiment ».
Pour regarder la vidéo de l'interview, c'est ici :
Bono / K'Naan interview
Si vous pensez comme Bono que ce qui compte, ce ne sont pas les intentions mais bien les actions : pour agir, c'est ici :
Pour signer la pétition One :
Petition One
Pour faire un don à Action contre la faim :
Action contre la faim
Par U2achtung / Lien permanent vers la news
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